CL2P

Comité de libération des prisonniers politiques du Cameroun

"C’est une constance, un des traits caractéristiques de la dictature, c’est l’usage de l’appareil judiciaire comme le bras armé d’une politique répressive.

Là où la corruption et la brutalité des forces de sécurités échouent à étouffer les voix dissonantes, les juges aux ordres du prince embastillent sans état d’âme ceux que celui-ci désignerait comme ses adversaires réels ou supposés.

Le Cameroun qui en dépit des apparences, les centaines de partis politiques enregistrés, les élections courues d’avance n’est pas une démocratie, n’échappe pas à cette pratique. Depuis l’indépendance de ce pays le 1er janvier 1960, ses deux présidents successifs, du haut de leur trône de chef suprême de la magistrature n’ont eu de cesse d’instrumentaliser l’appareil judiciaire, pour régler leurs comptes politiques.

On ne reviendra pas sur les procès expéditifs, de type stalinien qui ont émaillé la période Ahidjo le premier Président du pays, avec leur cortège d’exécutions publiques et de longue incarcération dans des prisons mouroirs. Ce n’est pas le sujet du jour.

La grande nouveauté du régime de Paul Biya au pouvoir depuis 32 ans, et qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est que la grande majorité des prisonniers politiques sont d’anciens collaborateurs du président qui pendant longtemps l’ont aidé à asseoir et à renforcer son pouvoir."

Présentation du C2LP : http://cl2p.org/presentation/

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