Rwanda
Procès en appel du « cerveau » présumé du génocide
Le procès en appel du colonel Théoneste Bagosora, présenté par l’accusation comme le « cerveau » du génocide de 1994 au Rwanda, s’est ouvert ce mercredi devant le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), à Arusha, en Tanzanie.
Theoneste Bagosora avait été condamné en première instance à la prison à vie en décembre 2008 par le TPIR pour « génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre ».
Il avait cependant été acquitté du crime d’« entente en vue de commettre un génocide » avant le 7 avril 1994 par la même juridiction internationale.
24 Heures nous informe que « les audiences de mercredi ont porté essentiellement sur la recherche des personnes qui étaient aux commandes au Rwanda durant les trois premiers jours du génocide du 7 au 9 avril 1994 ».
L’ancien directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel Bagosora (...) reviendra au prétoire plus de 2 ans après sa condamnation à la prison à vie. Pour son procès en appel qui doit durer trois jours, le détenu phare du TPIR compte sur l’audition d’un membre de l’actuel gouvernement rwandais, sommé de comparaître mercredi. Ministre chargé de la gestion des catastrophes et des réfugiés, le général Marcel Gatsinzi, fut chef d’état-major de l’armée rwandaise pendant les 10 premiers jours du génocide. Bagosora espère, par ce témoignage, réfuter les conclusions des premiers juges, selon lesquelles il était la plus haute autorité militaire du Rwanda entre le 7 et 9 avril 1994. Le condamné soutient, en effet, qu’en sa qualité de directeur de cabinet, il n’exerçait aucun contrôle sur les forces armées.
Agence Hirondelle
Bagosora comparaîtra avec le lieutenant-colonel Anatole Nsengiyumva et le major Aloys Ntabakuze, également condamnés à la prison à vie : leurs recours seront entendus jusqu’à vendredi.
Vidéo : Au Zaire, quelques semaines après le génocide, Bagosora menace de mort un journaliste français.
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