Iriba : l’histoire audiovisuelle rwandaise (Appel à dons)

Bruno Gouteux - 28/06/2011
Image:Iriba : l'histoire audiovisuelle rwandaise (Appel à dons)

Assumpta Mugiraneza et Anne Aghion lancent une campagne de financement
Pour le patrimoine multimédia du Rwanda

Assumpta Mugiraneza et Anne Aghion lancent une campagne d’appel à dons - à travers la plateforme Kickstarter - pour financer le centre Iriba pour le patrimoine multimédia au Rwanda.

Ce centre qui prendra place dans un bâtiment mis à disposition par l’ambassade de France à Kigali regroupera des archives audiovisuelles - films, photographies et documents audio - couvrant plus d’un siècle de l’histoire audiovisuelle rwandaise : du début de la période coloniale à nos jours.

Aidez-nous à monter un projet qui aura un réel impact au Rwanda en rendant l’histoire audiovisuelle du pays accessible à tous les Rwandais : Le CENTRE IRIBA POUR LE PATRIMOINE MULTIMEDIA.

Depuis 1994, tous les Rwandais ont un génocide pour héritage. Leurs efforts de réparation et de construction d’une paix durable ne peuvent faire l’économie d’une découverte, ou d’une re-découverte, de leur histoire commune et de leur identité partagée. C’est là une étape essentielle afin d’aller de l’avant. Notre but est de fournir un accès libre et gratuit à cette histoire – en images et en sons – à tous les Rwandais.

Le CENTRE IRIBA, dont le nom signifie « la source » en kinyarwanda, regroupera des films, des photographies et des documents audio datant du début de la période coloniale jusqu’à aujourd’hui. Sur place, dans un bâtiment que l’Ambassade de France à Kigali s’est engagée à mettre à notre disposition, nous construirons des postes individuels de visionnage, et créerons des programmes scolaires et de groupe. Nous organiserons également des projections itinérantes sur les collines où vivent la majorité des Rwandais, et notamment les Rwandais les plus démunis.

Presque deux décennies après le génocide, le CENTRE IRIBA regroupera des archives couvrant plus d’un siècle de l’histoire audiovisuelle rwandaise : elles seront collectées auprès de plusieurs sources en Afrique et en Europe et seront mises en accès libre et gratuit au Centre.

Les archives audiovisuelles sont un élément essentiel du patrimoine culturel et historique de tout pays. Toutefois, au Rwanda où peu de gens lisent, et moins d’une génération après le génocide le plus efficace du XXème siècle, ces ressources sont appelées à jouer un rôle crucial pour les générations futures. La connaissance de leur passé sera une condition essentielle de la construction d’un avenir sans conflits.

Aidez-nous à faire du CENTRE IRIBA une réalité en contribuant aujourd’hui et en parlant de notre projet haut et fort à tout votre entourage !

Comme on dit en rwandais MURAKOZE CYANE ! - Merci beaucoup !

Assumpta Mugiraneza et Anne Aghion

Anne Aghion travaille au Rwanda depuis plus de dix ans. Elle est la réalisatrice d’une série de quatre films sur les Gacaca, dont MON VOISIN MON TUEUR, qui était en Sélection officielle au Festival de Cannes 2009.

Assumpta Mugiraneza, qui va diriger le CENTRE IRIBA, est psychologue sociale et politologue de formation. Nous travaillons ensemble depuis 10 ans.


Pourquoi Kickstarter ?

Afin que ce projet se réalise nous avons des mois de travail devant nous. C’est pourquoi nous avons recours à une campagne de financement participatif avec comme but de récolter $40 000 afin de pouvoir lancer le projet. Pour chacune de vos contributions, vous recevrez une récompense, dont vous trouverez le détail en français sur notre site www.gacacafilms.com. Mais si nous n’arrivons pas à atteindre notre objectif, nous perdrons toutes vos contributions, aussi généreuses soient-elles !

Mon voisin Mon tueur

Comment accorder le pardon à ceux qui ont tué vos enfants ? En 1994, au Rwanda, des centaines de milliers de Hutu sont incités à exterminer la minorité tutsi.

De la capitale à la colline la plus retirée du pays, les « patrouilles » locales hutu, armées de machettes et d’autres outils improvisés, massacrent sans distinction parents, amis et proches. Sept ans plus tard, en 2001, le gouvernement met en place les gacaca (pr. ga-CHA-cha), des tribunaux de proximité, dans lesquels les Rwandais des collines sont appelés à juger leurs voisins.

Dans le cadre de cette expérience de réconciliation, les génocidaires ayant avoué leurs crimes sont relâchés, tandis que les survivants traumatisés sont invités à leur pardonner et à vivre à leurs côtés. Filmé sur près de dix ans sur une même colline, MON VOISIN MON TUEUR retrace l’impact de ces gacaca sur les survivants et les bourreaux.

A travers les peurs et les colères, les accusations et les dénis, les vérités floues, l’inconsolable tristesse et l’espoir dans la vie retrouvée, Anne Aghion nous donne à voir le chemin émotionnel vers la coexistence.

Site du film

Bruno Gouteux est journaliste et éditeur —Izuba éditions, Izuba information, La Nuit rwandaise, L’Agence d’Information (AI), Guerre Moderne, Globales…—, consultant —Inter-Culturel Ltd— et dirige une société de création de sites Internet et de contenus —Suwedi Ltd.

Il est engagé dans plusieurs projets associatifs en France et au Rwanda : Appui Rwanda, Distrilibre, Initiatives et Solutions interculturelles (ISI), le groupe Permaculture Rwanda, Mediarezo

 28/06/2011

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