hal-04575688 Landivisiau (29), Parc d'activités du Vern. Occupations encloses du second (…)

Les fouilles archéologiques sur le site de Landivisiau se sont déroulées entre le 5 février et le 23 mars 2018 sur une superficie de 2 ha en amont d’un projet d’extension du Parc d’activités du Vern voulu par la communauté de communes du Pays de Landivisiau, propriétaire des terrains. Les investigations menées par le bureau d’études Éveha sous la direction de Marine Gourmelon ont permis de mettre au jour une occupation diachronique du site. Les vestiges les plus anciens datent de l’âge du Bronze. Il s’agit d’une série de fossés rectilignes s’organisant en trame parcellaire. L’occupation principale se situe au second âge du Fer, entre La Tène moyenne et finale. Elle est caractérisée dans un premier temps par un enclos cordiforme de 2 500 m². Deux greniers, ainsi qu’un bâtiment ovalaire sur poteaux et tranchée de fondation ont été identifiés à l’intérieur de cet espace. La découverte originale réside dans la mise au jour d’une fosse quadrangulaire dans laquelle 16 vases, dont la plupart archéologiquement complet, on été retrouvés. Des comparaisons typologiques sont réalisables avec des sites d’importance tels que Kergolvez (Quimper) ou Saint-Symphorien (Paule). La seconde phase gauloise prend place au cours du Ier siècle av. n. è. Elle est marquée par l’abandon de l’enclos cordiforme, remplacé par un enclos quadrangulaire plus vaste large de 100 m d’est en ouest. Aucun ensemble cohérent n’a pu être rattaché à cet enclos. Il semble par contre s’organiser conjointement à un réseau de fossés parcellaires à mettre en lien avec une activité agro-pastorale. Cette phase ne perdure pas au-delà de la période gauloise. C’est également à cette époque qu’une voie nord-sud longeant l’ouest de l’occupation gauloise semble se mettre en place. Elle est bien attestée à la fin de la période romaine et son usage perdure les siècles suivants jusque dans les années 1970.